La question est légitime : nous sollicitons nos amis et notre entourage pour nous aider à réunir des fonds. Mais pourquoi ne pas être passé par les guichets habituels pour produire ce film ?
Il est très difficile aujourd’hui de produire un court métrage.
Encore plus difficile de financer un moyen métrage. Les possibilités d’assurer
une visibilité d’une telle œuvre sont en effet réduites, et ce eu égard à son
format court. Hormis les diffusions sur les chaînes du secteur public et une
possible vie en festivals – à condition que le film soit sélectionné –, le
court métrage a plus vocation de faire connaître un réalisateur et de lui
permettre de « tourner » en attendant de faire un long, plutôt que de
faire vivre ses auteurs. Paradoxalement, un long métrage est plus facile à
produire car le potentiel économique de son exploitation (distribution en
salles, diffusion en télévisons, VOD, DVD, etc.) est une réalité qui lui est
propre.
Lorsqu’on veut financer un court métrage en Belgique, on rentre généralement
un dossier à la Commission de Sélection de la Communauté Wallonie-Bruxelles (Ndlr : le "CNC" wallon). Le
pourcentage de réussite est très faible. Dans notre cas, il est nul. En effet, Eliot est le quatrième film qui a été produit sans la précieuse aide publique. Pour
autant, il n’y a pas matière de notre part à rougir. Les quatre films que
nous avons produits ont tous été ensuite achetés par des chaînes de télévision
(France 3, Arte, RTBF, ORF, SSR-DRS, BE TV, Peter Williams International, Vision
TV, Classic Art Showcase, Muzzik, Mezzo, Radio Canada, VRT), ont été
récompensés et ont fait l’objet de différentes éditions DVD vendus à plusieurs milliers
d’exemplaires et en quatre langues (français, anglais, allemand, japonais).
Tous ces films n’ont pas pu être produits autrement qu’en fonds propre (une
fois grâce à l’aide d’un fonds régional).
Qu’on ne s’y trompe pas
cependant : ce n’est pas une critique aigre de notre part. C’est un simple
constat qui explique pourquoi nous nous
retrouvons dans l’obligation de produire autrement nos films. Le choix de financer Eliot en fonds propres n’est pas dicté par la frivolité ou la
volonté d’indépendance ; c’est un choix économique
incontournable ; c’est à vrai dire devenu, dans le contexte actuel, une nécessité vitale si nous voulons continuer à faire des films.
À ce jour, la réalité économique de la production est relativement
simple : les fonds engagés ont permis de mettre le
film en boîte. Pour aller plus loin, soit nous parvenons à financer Eliot par l’entremise du crowdfunding via Kisskissbankbank et ainsi permettre à Eliot de voir le jour rapidement ;
soit cela ne se fait pas et nous devrons différer toute la postproduction, au
gré de nos possibilités financières, courant ainsi le risque de ne jamais
pouvoir terminer le film.
Ceci étant dit, nous sommes optimistes de nature. Nous
l’avons toujours été, à vrai dire. C’est de cette façon qu’Eliot a pu aller aussi loin. La
réalisation est prometteuse, les soutiens nombreux et nous nourrissons énormément d’espoirs pour ce
film. Mais maintenant, Eliot a
besoin d’un coup de main pour faire ses premiers pas seul. Si vous voulez
permettre au film d’exister, par un don ou par tout autre moyen que vous
souhaitez, c’est le moment. Si nous réussissons tous ensemble ce pari
artistique un peu fou, ce sera une belle aventure humaine. Et rien que pour
cette raison, cela valait la peine de l’entreprendre !
***
La presse a écrit au sujet de nos films...
"C’est là un tour de force de mêler le tout, en subtilité, avec le regard intérieur des chœurs parmi les plus célèbres..." (Le Soir)
"Un documentaire magnifique..." (Femmes d’aujourd’hui)
"Une vraie merveille..." (L’homme nouveau)
"C’est le pivot de ce court métrage qui comble autant les oreilles que la vue." (La Libre Belgique)
"Un peu de fièvre, sur le drame de la mue, est saisissant." (DVD Live)
"Le film évolue entre rêve et réalité sans que l’on ne sache en déterminer les frontières." (La Libre Belgique)
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